IV. Identifier les mécanismes de contrôle au sein de l'entreprise

Le management consiste à :

– diriger (fixer des objectifs et choisir les façons de les atteindre) ;

– mobiliser (mettre en œuvre des ressources humaines, financières et matérielles de manière optimale) ;

– contrôler (vérifier si les objectifs ont été atteints).

Les mécanismes de contrôle permettent de s'assurer que la structure est efficiente en comparant les objectifs fixés et les résultats obtenus de façon à déterminer des écarts. Leur analyse permettra de mettre en place des actions pour développer le résultat positif ou de remédiation pour rectifier les choses après un résultat décevant.

Le contrôle est donc indispensable pour manager une entreprise. Il concerne :

tous les objectifs, aussi bien les objectifs financiers que sociétaux. Le contrôle de la RSE sous tous ses aspects (social, sociétal, et environnemental) pour s'assurer du comportement responsable de l'entreprise ;

tous les niveaux hiérarchiques. Le contrôle des décisions stratégiques prises à long terme qui relèvent de la direction de l'entreprise permet d'assurer le développement et la pérennité de l'entreprise. Le contrôle des décisions opérationnelles à plus court terme qui relèvent de la hiérarchie intermédiaire dans les domaines de la gestion courante permet d'assurer l'optimisation des ressources afin d'atteindre les objectifs fixés.

Les modes de contrôle dépendent du style de direction et du mode de coordination :

Si le style de management est autoritaire ou même paternaliste, les contrôles omniprésents seront basés sur des procédures précises, privilégiant l'autorité et la supervision directe au sommet ;

– Si le style de management est consultatif ou participatif, les contrôles consisteront davantage à comparer les objectifs aux résultats obtenus.

Lorsque l'entreprise grandit, que l'environnement devient plus imprévisible, que les techniques de production se complexifient, il devient impossible pour l'équipe dirigeante d'exercer son pouvoir de contrôle sur l'ensemble des niveaux hiérarchiques et de conserver un mode de contrôle par supervision directe au sommet. Il est donc souvent nécessaire de décentraliser. La décentralisation est un processus par lequel le pouvoir détenu par le sommet hiérarchique est réparti en différentes unités. Chaque unité fonctionne alors comme un centre de profit autonome. Dans sa forme la plus classique, la décentralisation est verticale, c'est-à-dire que le pouvoir descend le long de la ligne hiérarchique. La décentralisation permet :

– de prendre des décisions plus pertinentes car elles sont prises par des personnes disposant d'informations précises ;

– aux entreprises d'être plus réactives car le circuit de prise de décision est raccourci ;

– aux salariés d'être plus motivés car ils se trouvent plus impliqués dans les décisions.